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Vénériculteur, un métier les pieds dans l'eau

Vénériculteur, un métier les pieds dans l’eau

Vous aimez les fruits de mer et plus particulièrement les coquillages ? Nous vous proposons de découvrir le métier de vénériculteur. Et si vous vous demandiez qui se cache derrière ce mot rigolo, on vous dit tout ! Préparez vos bottes, on part faire un petit tour les pieds dans l’eau…

Le vénériculteur… Quel drôle de mot !

La vénériculture désigne l’élevage des palourdes, un coquillage proche des coques. On les trouve enfouies dans le sable ou parfois dans la vase. Elles apprécient particulièrement les fonds marins riches en cailloux.

Cet élevage s’est développé au cours des 50 dernières années, après d’importantes recherches sur le cycle biologique de la palourde. Aujourd’hui, la production française de palourdes atteint environ 2 000 tonnes par an, principalement en Bretagne et en Méditerranée. Le vénériculteur, acteur clé de la conchyliculture, assure les conditions idéales pour leur croissance en surveillant la qualité de l’eau, en gérant leur alimentation en plancton et en s’adaptant aux variations des marées.

Grâce à leur savoir-faire, les vénériculteurs enrichissent la diversité des produits de la mer. La conchyliculture, dont ils font partie, représente un secteur économique majeur en France. Ils allient tradition et innovation pour préserver les ressources marines et garantir un produit de qualité aux amateurs de fruits de mer.

Et d’ailleur, palourde, coque… quelles différences ?

Palourdes

La coque et la palourde sont deux coquillages bivalves, mais elles se distinguent par leur forme et leur habitat. La coque possède une coquille bombée et striée, tandis que la palourde a une coquille plus lisse et ovale. De plus, la coque vit souvent en bord de mer, alors que la palourde préfère s’enfouir plus profondément dans le sable. En France, on élève principalement deux variétés de palourdes

Palourde japonaise (Ruditapes philippinarum)

  • C’est la variété la plus couramment élevée en France, notamment en Bretagne, Normandie et Méditerranée.
  • Introduite dans les années 1970, elle s’est bien adaptée aux eaux françaises.
  • Elle se reconnaît à sa coquille marbrée avec des teintes grises et brunes.
  • Elle pousse rapidement et représente la majorité de la production française.

Palourde européenne (Ruditapes decussatus)

  • Aussi appelée palourde indigène, elle est historiquement présente sur les côtes françaises, en particulier en Atlantique et Méditerranée.
  • Les vénériculteurs élèvent moins la palourde européenne que la palourde japonaise en raison de sa croissance plus lente
  • On apprécie particulièrement sa chair tendre et son goût raffiné.

Ces deux espèces sont les seules à être élevées en France de manière significative. Les autres variétés (comme la palourde américaine) sont uniquement pêchées ou importées.

Que fait-il au quotidien ?

Le vénériculteur est un spécialiste de l’élevage des palourdes. Il doit maîtriser toutes les étapes de leur développement, de la phase larvaire jusqu’à la récolte. Contrairement aux ostréiculteurs et mytiliculteurs, qui se consacrent aux huîtres et aux moules, il se focalise sur les bivalves fouisseurs, en adaptant ses techniques aux besoins biologiques de chaque espèce. Son quotidien ressemble de près à celui du cérastoculteur, même si ce dernier à moins besoin de « gratter » pour trouver des coquillages.

Son métier repose sur une expertise pointue en conchyliculture, combinant savoir-faire technique et respect de l’environnement marin. Il travaille au sein d’exploitations spécialisées, en tant qu’indépendant ou salarié, principalement dans les zones côtières favorables à l’élevage des palourdes, comme certaines régions françaises. A l’image de Béatrice et Fabien des Viviers de Penfoulic. Leur exploitation se situe à La Forêt-Fouesnant dans le Finistère et propose des huîtres, des coquillages… dont des coques et des palourdes. Ces dernières sont élevées en poche afin d’éviter la prédation des dorades royales.  Le ramassage se fait à marée basse, à la fourche, sur la partie superficielle de la vase, sachant que ces coquillages sont des fouisseurs. Grâce à son engagement, le vénériculteur garantit une production durable et de qualité, répondant aux attentes des amateurs de fruits de mer.

Venez découvrir nos producteurs à travers leurs métiers ! De la terre, à la mer en passant par les animaux, vous allez aimer découvrir tous ces métiers.

 
Résumé
Vénériculteur, un métier les pieds dans l'eau
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Vénériculteur, un métier les pieds dans l'eau
Description
Partons à la découverte du métier de vénériculteur. Derrière ce mot rigolo, se cache l'éleveur de palourdes. On vous dit tout 👌🏻

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