Rencontre avec Coline, cofondatrice de Omie, marque alimentaire à impact, engagée pour le climat et le vivant, certifiée B-Corp, installée dans le Val-de-Marne !
Comment vous appelez-vous ? Parlez-nous un peu de vous ?
Bonjour, moi c’est Coline ! J’ai travaillé dix ans dans la grande distribution en France et à l’étranger, à des postes clés de direction. Ayant vu les limites de ce modèle, je me suis engagée pour la construction d’une alimentation durable et accessible. En France, 33% des émissions de gaz à effet de serre sont issues de l’alimentation. Mais si nous changeons notre façon de produire, nous pouvons minimiser son impact négatif ! Notre objectif chez Omie : faire de l’alimentation une solution pour préserver le vivant.
Quel est votre rôle au sein de votre société Omie ?
Je suis directrice de l’offre et cofondatrice chez Omie. Je m’occupe notamment du développement des produits et des filières chez Omie.
Pourquoi avoir choisi ce métier ? Ce qui vous plaît dans ce métier ?
Ayant été directrice d’un hypermarché, je me suis rendu compte des limites de la grande distribution et j’ai souhaité changer ça. J’ai donc co-fondé Siga.care, un outil d’évaluation de la qualité des produits de grande consommation alimentaire, pour former mes équipes à la qualité des produits et infléchir le choix des acheteurs. Je suis fermement convaincue, qu’on ne construira une alimentation durable qu’en réconciliant le monde qui produit avec celui des consommateurs ! Aujourd’hui, je souhaite agir sur ce que l’on appelle “l’amont de la filière”, la production de notre alimentation.
Qu’est-ce qui vous différencie? Qu’est-ce qui fait la qualité de vos produits ?
En plus d’être une marque radicalement transparente sur chaque produit (qui gagne quoi), Omie promeut l’agriculture régénératrice et forme et accompagne les agriculteurs pour la mise en place de pratiques agricoles plus vertueuses.
Notre démarche est unique : on commence par chercher des producteurs locaux engagés, qui cultivent sans surexploiter les sols, qui respectent le vivant et le cycle de l’eau. Et on les met en lien avec des fabricants, avec qui on développe des recettes simples, sans ingrédients ultra-transformés. Tracer toute une filière, comme pour la tomate peut mettre jusqu’à deux ans ! Surtout que l’on suit ce que l’on a appelé notre charte des « achats sobres ». On s’interdit donc par exemple le riz Basmati ou les noix du Brésil quand des alternatives de production plus proches sont disponibles.
Pourquoi avoir choisi Pourdebon pour vendre vos produits en direct au consommateur ? Quelles sont les valeurs que vous partagez avec Pourdebon ?
Dans le cadre de la rencontre avec Coline, celle-ci nous explique que Pourdebon transmet des valeurs qui sont alignées aux siennes.
Nous cherchons à recréer du lien entre le consommateur et le producteur, en développant des filières les plus courtes possibles. En maîtrisant totalement la chaîne de production et en la partageant en totale transparence.
Nous nous engageons pour l’environnement avec des produits en agriculture régénérative, très bien notés au Planet-score (une note indépendante et complète qui évalue l’impact environnemental des produits) et en accompagnant nos producteurs dans le développement de pratiques agricoles régénératives.
Pourquoi avoir choisi l’agriculture régénérative ?
Le modèle alimentaire actuel n’est tout simplement pas durable. Notre alimentation est responsable de 33% de nos émissions de gaz à effet de serre. C’est aussi en partie à cause d’elle et des pesticides que 75% des insectes européens volants ont disparu en 30 ans. Sans parler de l’érosion des sols liée aux pratiques agricoles intensives… En travaillant le sol de manière intensive, nous déséquilibrons sa structure, nous le rendons plus friable et il devient donc sujet à l’érosion.
Pour pouvoir continuer à produire, un modèle durable doit donc intégrer la protection et la régénération des sols et du vivant. Ce modèle permet aussi d’augmenter ce que l’on appelle les “externalités positives” de l’agriculture, ou les services qu’elle rend à son environnement. Par exemple, reconstruire les sols permet de restaurer leur capacité à filtrer l’eau pour recharger les nappes phréatiques. Accroître la biodiversité permet de limiter les maladies et d’augmenter la résilience des cultures…
Enfin, l’agriculture régénérative revalorise le rôle des agriculteurs et leur permet de vivre décemment de leur exploitation.
Qu’est-ce qui fait la spécificité de l’agriculture régénérative ?
L’agriculture régénérative est une façon de produire avec le vivant, en assurant la régénération des sols, de la biodiversité, de la qualité de l’eau et de l’air. Elle permet d’obtenir des cultures en bonne santé et plus robustes, moins dépendantes des engrais et pesticides de synthèse, et de favoriser le bien-être à la ferme.
Elle s’appuie sur un ensemble de pratiques comme la limitation des intrants de synthèses, l’absence du labour, la couverture du sol ou la diversification des cultures. Ce système est plus rémunérateur pour les agriculteurs en limitant les achats d’intrants et encourageant la rotation de cultures et donc les sources de revenus additionnels.
Une idée de recette à réaliser avec vos produits ?
Dans le cadre de notre rencontre avec Coline, cette dernière nous partage une idée recette ! Leur nouvelle pâte de curry vert cuisinée en France.
J’adore réaliser un curry avec tous les légumes qui me tombent sous la main. Il suffit de les faire sauter avec une à deux cuillères à soupe de pâte de curry, puis d’ajouter du lait de coco et laisser mijoter jusqu’à ce que les légumes soient cuits ! Je le sers avec du riz noir pour le contraste de couleur ou du petit épeautre pour changer.
Pour en apprendre plus sur la mission d’Omie et l’agriculture régénérative :
La rencontre avec Coline vous a plu ? Découvrez toutes nos rencontres producteurs ! A bientôt sur notre blog Pourdebon !
