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L’agriculture régénérative, c’est quoi ?

Connaissez-vous l’agriculture régénérative ? Même si son nom paraît un peu explicite sur ses objectifs, nous avons mené l’enquête pour vous expliquer plus en détail en quoi elle consiste. Et pour nous aider dans cette enquête, nous nous sommes rapprochés d’Omie, une marque alimentaire, engagée pour le climat et le vivant et certifiée B-Corp.

Qu’est-ce que c’est ?

La notion de régénération est apparue dans les années 70. La méthode, elle, se développe plus précisément depuis les années 2010. 

En s’inspirant de techniques paysannes traditionnelles et en les associant avec celles d’autres agriculture, elle tend à se caractériser par deux maîtres mots : la préservation et l’amélioration de la qualité des sols. Ce sont deux principes qui vont permettre de rétablir la santé du sol et d’assurer la qualité alimentaire des produits issus de ses exploitations, ils permettent aussi une résistance supplémentaire aux conditions météorologiques extrêmes.

Comment ça fonctionne ?

Mais comment ça fonctionne alors ? 

Les techniques…

Afin d’atteindre ses objectifs, l’agriculture régénérative a recours à plusieurs techniques : 

  • Le maintien d’une couverture végétale continue sur le sol va permettre de produire et restituer de la matière organique  pour réduire l’érosion, améliorer la structure du sol, et favoriser les vies microbienne et terricole. 
  • La rotation des cultures, c’est le fait d’alterner des cultures différentes sur la même parcelle, afin d’éviter l’épuisement des nutriments du sol, mais aussi de diminuer les pressions des maladies et ravageurs de culture.
  • La réduction du travail du sol, toujours dans l’objectif de préserver sa structure et d’y favoriser la vie microbienne. 
  • L’utilisation d’engrais organiques (comme le fumier par exemple), ce qui va permettre de limiter, voire supprimer l’utilisation d’intrants de synthèse.
  • L’agroforesterie (le fait d’intégrer des arbres au sein de l’exploitation, afin de renforcer les effets des techniques évoquées juste avant.) et la gestion intégrée de l’élevage sur les parcelles. La polyculture-élevage va permettre ici une meilleure gestion des mauvaises gerbes et améliorer la santé et la fertilité du sol. 

… et les objectifs

Enfin, l’agriculture régénérative vise à réduire et capturer les émissions de CO2. Effectivement, 33% des émissions de gaz à effet de serre sont liées à notre alimentation (le labour intensif, les émissions de méthane liées à l’élevage intensif, la déforestation, l’utilisation d’engrais azotés…). En capturant le CO2 dans l’atmosphère, l’agriculture régénérative participe à réduire l’avancée du changement climatique (sans pour autant garantir une neutralité carbone à elle seule). 

Au niveau du rendement, l’agriculture régénérative est un investissement sur le long terme. La dégradation des sols a réduit de 23% la productivité de l’ensemble de la surface terrestre mondiale. Avec toutes ces techniques, qui visent à renouveler cette productivité, et un peu de patience, nous pourrons observer une résilience face aux aléas climatiques et une stabilisation du rendement (voire peut-être même une augmentation) et c’est cette perspective qui a convaincu Omie de s’y mettre.

Et quelles différences ?

Maintenant que les techniques régénératives sont plus claires, vous vous demandez sûrement quelles différences y a-t-il avec les autres types d’agricultures ? C’est très simple, tout d’abord, chacune a son propre cahier des charges (une réglementation définie avec des critères spécifiques qu’une exploitation doit respecter pour obtenir un label). 

L’agriculture conventionnelle…

Par exemple, l’agriculture conventionnelle (la plus répandue actuellement, due à sa mécanisation et sa monoculture à grande échelle),  consiste à un respect des normes et réglementations européennes et françaises de base sur l’utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires, et ainsi autorise l’utilisation d’intrants chimiques et possède plusieurs cahiers des charges pour différents labels. Parmi eux, on retrouve le label HVE (Haute Valeur Environnementale), ISO 14001 ou d’autres labels… 

… Versus l’agriculture régénérative

On peut citer comme exemple l’utilisation d’intrants de synthèse : Omie a fait le choix de ne pas y avoir recours, ils ne sont pas pour autant interdits par d’autres acteurs de l’agriculture régénérative… 

Pour le moment, l’agriculture régénérative n’a pas de cahier des charges largement reconnu en Europe. Cela signifie que les techniques peuvent changer d’une exploitation à l’autre. Néanmoins, elle répond à une philosophie assez implacable qui puise une grande partie de son origine dans le bon sens paysan. Elle correspond ainsi à la mise en place de pratiques qui ont pour objectif d’améliorer de manière systémique l’agro-écosystème. Ainsi cette démarche s’inscrit dans une démarche de progrès et d’amélioration continue ancrée dans l’agro-écosystème des exploitations. 

L’absence d’encadrement légal permet une utilisation assez large du mot, même si le label ROC (porté par la Regenerative Organic Alliance) très implanté en Californie utilise comme base de labellisation l’agriculture biologique. Cela signifie que les techniques peuvent changer d’une exploitation à l’autre. On peut citer comme exemple l’utilisation d’intrants de synthèse : Omie a fait le choix de travailler uniquement avec le vivant et donc de s’appuyer sur l’agriculture biologique comme base solide pour envisager la régénération des sols et plus largement de l’environnement agricole.

L’agriculture régénérative va donc au-delà de la pratique biologique, en favorisant la séquestration de carbone et en renforçant la biodiversité de ses parcelles. 

Il existe de nombreuses techniques agricoles différentes que nous pourrions comparer, mais pour cela, il nous faudrait un autre article 😉 . 

Ce qu’il faut retenir…

En somme, ce qu’on peut retenir de l’agriculture régénérative, c’est qu’il s’agit d’un ensemble de pratiques qui vise l’amélioration de la qualité des sols et le renforcement de la biodiversité au sein de l’exploitation. Attention, l’absence de cahier des charges rend cette pratique assez libre. L’agriculture régénérative n’ayant pas encore de label, il faut être vigilant lorsqu’elle est mentionnée, qui ne doit pas devenir un prétexte marketing sous la confusion qu’elle peut impliquer… Chez Pourdebon, on vous garantit la qualité et la transparence, ce qui nous permet de vous assurer que chez Omie, les produits sont issus de fermes engagées dans une démarche de mise en place de pratiques régénératives et biologiques.

 
Résumé
L'agriculture régénérative, c'est quoi ?
Article Name
L'agriculture régénérative, c'est quoi ?
Description
Le régénératif, késako ? Il s'agit d'un ensemble de pratiques visant à entretenir les qualités nutritives du sol d'une culture.
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Pourdebon

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