Face à l’urgence environnementale, chacun cherche des moyens concrets pour réduire son impact sur la planète. Parmi les causes majeures du réchauffement climatique et des dérèglements climatiques, les émissions de gaz à effet de serre occupent une place importante.
En France, l’agriculture est le deuxième secteur émetteur de ces gaz. Mais comment conjuguer alimentation et réduction de ces émissions ? La solution pourrait bien résider dans une viande bas carbone. Découvrez comment, avec Nemrod, il est possible d’allier plaisir de manger et respect de l’environnement grâce au gibier.
Le cycle du carbone : une mécanique perturbée
Le carbone circule naturellement entre le sol et l’atmosphère sous forme de dioxyde de carbone. Ce cycle s’inscrit dans des processus tels que la photosynthèse, la respiration des êtres vivants ou encore l’activité volcanique. Les arbres et les roches (calcaire, pétrole, gaz) jouent un rôle essentiel en stockant ce carbone. Cependant, les activités humaines perturbent gravement cet équilibre naturel.
Déforestation, industrialisation, transport et agriculture exploitent ces ressources en tant qu’énergies fossiles. Leur combustion libère d’immenses quantités de dioxyde de carbone et de méthane dans l’atmosphère, dépassant sa capacité à les absorber. Ce surplus contribue à l’effet de serre : un phénomène comparable à une serre de jardin où les rayons du soleil, piégés, élèvent la température.
L’agriculture, une source importante d’émissions
En France, l’agriculture est responsable d’une grande part des gaz à effet de serre, avec l’élevage intensif générant 68 % des émissions de méthane. Comment concilier ce constat avec l’importance cruciale de l’alimentation ? La réponse se trouve dans des alternatives plus durables, comme le gibier, une viande qui coche toutes les cases du respect environnemental.
Le gibier, une viande bas carbone
Une viande bas carbone est un aliment produit avec peu ou pas d’émissions de carbone tout au long de son cycle de vie : production, transformation et consommation. Le gibier en est un excellent exemple. Ces animaux, évoluant de manière autonome dans la nature, n’ont besoin ni de bâtiments ni d’alimentation humaine. Ils se déplacent sur de longues distances, ce qui leur confère une viande savoureuse, nutritive et de haute qualité.
Le gibier offre également un apport protéique supérieur aux viandes issues de l’élevage intensif. Il représente donc une alternative saine, locale et durable à valoriser.
Le gibier : une population abondante en France
Paradoxalement, 70 % de la viande de gibier vendue en France provient de l’étranger (Nouvelle-Zélande, Europe de l’Est).
Pourtant, les populations de gibier en France sont abondantes. Les herbivores comme les cerfs et les chevreuils consomment énormément de jeunes pousses d’arbres, menaçant l’équilibre entre faune et flore, ainsi que la régénération des forêts.
Pour limiter ces déséquilibres, l’État a instauré des quotas de prélèvement. Les chasseurs, en respectant ces quotas, participent à la gestion durable des forêts. Chaque région définit des zones spécifiques et des objectifs précis pour maintenir cet équilibre. Grâce à une chasse raisonnée, les naissances compensent les prélèvements, permettant une disponibilité de viande de gibier toute l’année.
La valorisation de la venaison
Une fois le gibier prélevé, plusieurs circuits de valorisation permettent d’en tirer parti tout en limitant l’empreinte carbone.
En circuit direct, le chasseur peut remettre la viande à un particulier, qui évaluera par lui-même la qualité.
Les boucheries et restaurants locaux peuvent transformer et vendre cette viande aux consommateurs, dans un rayon de 80 km.
Comme Nemrod, il existe des ateliers de transformation. Agréés aux normes européennes et selon des conditions strictes, ils transforment le gibier pour en valoriser une viande saine et de qualité.
Ces circuits courts réduisent les émissions liées au transport, car le gibier reste localement transformé et consommé.
Une alternative pour demain
Durable, écologique et accessible, cette ressource mérite d’être valorisée. Des artisans français s’engagent à revaloriser cette viande sauvage de manière saine et durable.