Si vous pensiez que les vacances étaient terminées, détrompez-vous ! On embarque directement pour la Bretagne avec ce far breton aux pruneaux, la recette traditionnelle. Pour le déguster, on vous conseille de le servir à température tempérée… Il ne sera que meilleur ! Si par chance, il vous en reste un peu, mettez-le au réfrigérateur : vous pourrez ainsi le conserver pendant 3 à 4 jours. Il ne vous reste plus qu’à l’accompagner d’un jus de pommes ou d’une bolée de cidre. Kalon digor !
L’astuce pour des pruneaux qui ne retombent pas…
Pour éviter que les pruneaux ne tombent au fond du far breton pendant la cuisson, et que le résultat soit parfait, il existe une astuce simple. Farinez légèrement les pruneaux avant de les incorporer à la pâte. La fine couche de farine aide les pruneaux à rester en suspension, les empêchant de couler au fond. Une autre méthode consiste à verser une première couche de pâte dans le moule. Ensuite, faites-la la cuire légèrement pour créer une base ferme, puis ajouter les pruneaux et le reste de la pâte. Ainsi, les pruneaux sont mieux répartis dans le dessert. Grâce à ces techniques, votre far breton sera parfaitement équilibré, avec des pruneaux répartis de manière homogène dans toute la pâte.
… Et pourquoi les pruneaux d’ailleurs ?
La Bretagne regorge de spécialités toutes aussi délicieuses les unes que les autres. Parmi elles, le far breton aux pruneaux. Savez-vous pourquoi ce fruit ? La réponse est simple : cette terre de marins, utilisait souvent les pruneaux pour leur qualité de conservation et leur richesse nutritionnelle, essentielles lors des longues traversées en mer. Bien que les pruneaux ne soient pas cultivés en Bretagne, il semble que les pêcheurs bretons les ramenaient d’Agen, en échange de la morue. Ce troc maritime a permis d’introduire les pruneaux dans la cuisine bretonne. Ainsi, le far breton aux pruneaux est devenu un dessert emblématique de la région. Sa popularité s’est ancrée dans la tradition grâce à cette histoire liée à la mer et aux échanges entre les régions, faisant du far un incontournable de la gastronomie bretonne.
La recette du far breton aux pruneaux
Carole, du blog Zenglutenfree, nous propose un petit voyage sur les côtes bretonnes. Avec sa recette traditionnelle de far breton aux pruneaux, elle nous fait totalement craquer ! Saviez-vous qu’en breton il s’appelle “Farz Forn”? Il existe une multitude de fars en Bretagne, ils peuvent être cuisinés avec de la farine de sarrasin, travaillés avec de l’eau, du lait, du cidre ou du jus de pommes, mais le véritable far se consomme nature.
Far breton aux pruneaux, la recette traditionnelle
Ingrédients
- 125 g de pruneaux dénoyautés de chez la Maison du Pruneau
- 125 g de farine
- 65 g de sucre
- 3 oeufs
- 500 ml de lait entier
- 25 g de beurre demi-sel
- 1/2 sachet de sucre vanillé
- 1 bouchon de rhum (facultatif)
- 1 pincée de sel
Instructions
- Préchauffez le four à 180°C.
- Si vous le souhaitez, faites tremper les pruneaux dans du rhum pendant 1 heure.
- Dans un grand saladier, mélangez la farine, le sucre, le sucre vanillé et le sel.
- Ajoutez les œufs un à un en mélangeant bien entre chaque ajout.
- Versez progressivement le lait tout en fouettant pour obtenir une pâte lisse.
- Incorporez le beurre fondu et mélangez bien.
- Beurrez un moule à gâteau et disposez-y les pruneaux.
- Versez la pâte sur les pruneaux.
- Enfournez pour environ 45-50 minutes, jusqu'à ce que le dessus soit bien doré.
- Laissez refroidir avant de démouler et de servir. Le far breton se déguste tiède ou froid.
- Bon appétit !
A propos de la Maison du pruneau
Dans la famille, nous sommes pruniculteurs de générations en générations !
Cela a fait 100 ans, en 2016, que l’activité est pratiquée sur notre ferme du Lot-et-Garonne : eh oui ! En 1916, mon trisaïeul, Olivier, pratiquait déjà les expéditions de ses pruneaux jusqu’à Paris… Aujourd’hui, la vente en ligne a supplanté le chemin de fer d’antan. Notre savoir-faire est donc hautement maîtrisé, et la passion se partage depuis 4 générations.
J’ai repris la suite de mon papa en 2008, épaulée par mon époux Patrick. Cette reconversion était une nécessité pour moi : je ne supportais pas l’idée que ce patrimoine familial ne soit plus. Aujourd’hui, Patrick est aux vergers, et moi-même à la transformation et à la commercialisation, épaulée d’une formidable petite équipe.La transformation de la prune d’Ente (variété utilisée pour la confection du pruneau d’Agen IGP) au pruneau résulte d’un savoir-faire bien particulier, et nos pruneaux sont obtenus après plusieurs étapes clés.
La conduite du verger est très rigoureuse, ce qui est indispensable pour obtenir un pruneau haute couture.
Nos 14 hectares de vergers (4000 arbres) sont conduits en Agriculture raisonnée et nos pruniers sont régulièrement taillés de novembres à mars, afin que la lumière puisse pénétrer entre leurs branches et apporter chaleur et luminosité – 2 ingrédients magiques pour la maturation des fruits !
D’avril à juillet, l’irrigation joue un rôle majeur. La récolte, elle, est réalisée entre mi août et mi septembre : les fruits sont alors gorgés de sucre, et tombent naturellement.
Une fois les prunes récoltées, elles sont lavées et calibrées, puis étendues sur des claies : c’est l’enclayage. Là, les prunes sont séchées dans des tunnels ventilés, chauffés entre 70 et 80°C. Les prunes d’Ente sont déshydratées 24 heures durant avant de devenir pruneaux, et leur taux d’humidité tombe alors à 21%.
Les pruneaux sont ensuite réhydratés, puis pasteurisés, ce afin de conserver tout son moelleux au fruit, et ses qualités nutritionnelles !
Depuis peu, pour nous diversifier, nous développons également la culture de légumes asiatiques méconnus en France !
