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Paysan-boulanger, un métier où il faut être au four et au moulin

Paysan-boulanger, un métier où il faut être au four et au moulin

Après vous avoir fait découvrir le métier de myciculteur et tout son savoir-faire, nous partons à la rencontre du paysan-boulanger. Ce métier intense nécessite d’être au four et au moulin… Et c’est peu dire. De la graine de céréale au délicieux pain bucheron, on vous dit tout sur ce métier qui a le vent en poupe et qui nécessite un réel savoir-faire.

Le pain… Ce mets populaire en France !

On ne vous apprend rien si on vous dit que le pain est un mets populaire en France ! Ce serait d’ailleurs un sacrilège de déguster un repas sans (je fais partie de cette team) ! Aujourd’hui, nous sommes quasiment 95% en France à en consommer régulièrement. Le plus incroyable, mais vrai, c’est qu’on en consomme 58 kg par an et par personne.

Bien que ces chiffres soient aujourd’hui trois fois inférieurs à ceux de 1950, l’Observatoire du pain souligne que cette diminution en quantité s’accompagne d’une recherche accrue de qualité. Les consommateurs accordent de plus en plus d’importance aux saveurs authentiques, à l’origine des ingrédients et aux certifications biologiques. Dans ce contexte, le métier de paysan-boulanger trouve une pertinence renouvelée.

Le paysan-boulanger, c’est un peu un couteau suisse

Comme son nom l’indique, le paysan-boulanger regroupe déjà deux métiers à lui seul. Mais ce n’est pas tout ! Puisqu’il doit passer du champ à l’étal, il doit acquérir de nombreuses compétences, dans des domaines variés. Celles-ci allant de la maîtrise de la culture des céréales, à la conception de la farine, puis des pains, brioches et viennoiseries. Sans oublier la vente de toutes les bonnes choses qu’il produit.

Comme on le soulignait un peu plus haut, les enjeux des consommateurs ont évolués au fil des années. Le paysan-boulanger doit donc s’adapter et savoir organiser sa production céréalière dans sa totalité. Il doit de plus en plus produire ses matières premières en agriculture biologique, et respecter l’environnement ainsi que la santé des consommateurs. Pour ce faire, le paysan-boulanger doit être un véritable couteau suisse et jongler entre 3 activités principales :

  • celle du meunier : c’est l’artisan spécialisé dans la transformation des céréales, principalement le blé, en farine. Son rôle consiste à moudre les grains à l’aide d’un moulin, qui peut être traditionnel (comme un moulin à eau ou à vent) ou industriel. La farine produite est ensuite utilisée pour la fabrication de divers produits alimentaires, notamment le pain, les pâtisseries et les pâtes.
  • celle du boulanger : il confectionne les pains, viennoiseries et brioches et tente d’apporter au maximum la meilleure qualité et le meilleur goût.
  • celle du vendeur : enfin, la dernière étape consiste à vendre les produits. Il faut savoir en parler et les valoriser. Ce qui n’est pas toujours évident.

Que fait-il au quotidien ?

Comme nous l’avons déjà dit, le paysan boulanger exerce plusieurs métiers à la fois. Ses journées sont donc variées, mais s’adaptent aussi aux saisons. Selon l’heure et la saison, on trouvera le paysan-boulanger dans les champs sur un tracteur ou au moulin, sans oublier le fournil ! Il ne faut pas oublier également l’entretien, les petits travaux des machines et outils, mais aussi la réflexion quant à sa production etc. Vous l’aurez compris, avant d’enfourner le pain, une longue réflexion et préparation sont nécessaires.

Même s’il n’existe pas de « journée type », les journées de fournées sont en général les plus longues (environ 12h). Les autres sont un peu moins denses, sauf quand c’est la saison du travail dans les champs.

Des histoires de pain…

Dans ma famille, le pain a toujours eu une place privilégiée pendant le repas. Je me souviens d’ailleurs de ma grand-mère, qui lorsqu’il était retourné sur la table, me disait toujours « on ne gagne pas le pain sur le dos, il faut le mettre à l’endroit ». C’est dire, si c’était un mets d’exception dont on prenait soin. Mon autre grand-mère, très pieuse, faisait même un signe de croix sur la croûte avant de le manger.

Dans les traditions catholiques occidentales, le pain occupe une place sacrée et symbolique, représentant le corps du Christ. C’est pourquoi, à table, il est jugé inapproprié d’utiliser un couteau pour le couper. Ce geste est perçu comme un manque de respect envers cette valeur spirituelle profonde, préférant un déchirement à la main, plus humble et en accord avec la symbolique religieuse. C’est aussi une question de « bonnes manières ». En le rompant avec les mains, on évite toutes les miettes que ferait le couteau. So chic !

Quoi qu’il en soit, il ne faut pas non plus que cela vous gâche le plaisir de déguster du pain ! Il n’existe aucune loi qui décrit comment le manger (et heureusement). L’important, avant tout, est bien sûr de se faire plaisir ! Il ne vous reste plus qu’à découvrir toutes nos recettes de pain et à base de pain. Bonne dégustation…

 
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Paysan-boulanger, un métier où il faut être au four et au moulin
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Paysan-boulanger, un métier où il faut être au four et au moulin
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Connaissez-vous le paysan-boulanger ? Ce métier ancestrale nécessite d'être au four et au moulin. On vous dit tout 💡
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