Partons aujourd’hui à la rencontre de Michèle, créatrice des Gourmandises de Mamounette.
C’est de manière très poétique que Michèle nous en dit un peu plus sur elle, et les souvenirs qu’elle garde de son enfance:
Si je devais parler de moi, je ferais référence à un souvenir d’enfance. J’avais presque cinq ans et nous habitions dans une maison au Havre, en Normandie.
Ma mère avait coutume le soir de Noël de déposer deux petites mandarines en guise de dessert, près de nos assiettes, pour nous faire patienter, mon frère et moi en attendant la bûche et les cadeaux. Je me souviens de cette joie gourmande à caresser la peau de la mandarine, à sentir son parfum en fermant les yeux puis la regarder à nouveau pour planter mes ongles pour l’éplucher doucement et quartier par quartier croquer sa chair si juteuse et sucrée. J’’étais persuadée que c’était surtout l’odeur sur mes mains qui me faisait être une petite fille différente. Comme un rituel, Je me passais alors la main sur mon visage et je réclamais un baiser à ma mère qui s’empressait de me serrer dans ses bras à m’étouffer.
Dans ma vie, j’ai souvent déménagé pour de multiples raisons mais j’ai toujours gardé au fond de moi ce besoin authentique de prairies semées de pâquerettes,de pommiers en fleurs, les farandoles de champignons et surtout quand vous voyez sortir la fumée d’une maison avec le ciel bleu qui descend à votre rencontre, le cœur s’arrondit.
La création des gourmandises de mamounette
En 2012, le contrat qu’avait Michèle avec une association culturelle n’est pas renouvelé et elle se retrouve brutalement démunie du fait de ne plus avoir d’activité.
C’est en allant quelques mois plus tard dans la maison de campagne normande de mon fils que je me suis rendue compte à quel point je restais figée mentalement dans mes problèmes financiers, mes recherches d’emploi et que le désœuvrement professionnel avait fini par affecter ma vie. Ce matin là, dans la cuisine, il y avait déjà le feu dans la cheminée, quelques pots de confitures maison faites avec la production du verger, du pain frais et croustillant, mon grand bol de café au lait pour tremper mes tartines…Le goût simple des belles choses dans cette maison a eu un impact positif car je me suis retrouvée avec étonnement à rêver d’un projet professionnel autour de la confiture !
En rentrant de la campagne normande, la vie ne fut plus un long fleuve tranquille pour Michèle. Elle enchaîne une préparation pour rentrer à la couveuse des Yvelines, les visites de producteurs locaux, la dégustation d’une multitude de confitures sur les salons, les marchés et les maisons d’hôtes. Et le plus important de donner un nom à mon projet : Les Gourmandises de Mamounette ( Mamounette est le nom que lui donne ses enfants)
Le parcours de Michèle
- EN 2013 elle est reçue à la couveuse des Yvelines, dans la foulée un stage professionnel de confiturier en Bretagne et en fin d’année, elle s’inscris au concours Talents Gourmands. 1300 candidatures. Elle suis sélectionnée.
- 2014 sera une année trépidante après avoir été finaliste Talents Gourmands pour l’Ile de France, elle quitte la Couveuse des Yvelines pour intégrer l’ADIE, ce qui lui permet de créer mon entreprise en fin d’année.
- En 2015, elle intègre le Collège Culinaire de France. L’ADIE m’offre la possibilité de tester une boutique éphémère en partenariat avec la RATP . Elle est sélectionnée 22 fois pour les marchés de Noël avec les partenaires financiers de l’ADIE
- 2016 elle fait partie des 10 nouvelles entreprises des Yvelines récompensées par le trophée Le Rotary- Solidaire à Versailles.
Les gourmandises de mamounette
Habitant les Yvelines près de Versailles, Michèle va chercher ses fruits pendant la saison sur le marché de Versailles, le Moulin de Versailles ou simplement elle va les cueillir à la ferme près de Jouy en Josas.
Ses confitures sont élaborées et fabriquées artisanalement, ce qui veut dire que tout est fait à la main dès l’épluchage du fruit. Avant la cuisson dans une marmite en cuivre, elle laisse macérer à température ambiante dans un grand saladier qui est ensuite filmé. Elle laisse ainsi une nuit entière les fruits dans le sucre. La confiture demande du temps et beaucoup de patience car les gestes sont sacralisés.
Chaque fois qu’une nouvelle confiture s’inscrit dans le catalogue, elle a été testée par son club de dégustation composé d’une dizaine de personnes.
Les gourmandises de Mamounette et Pourdebon
Les relations en Pourdebon et nos producteurs et artisans, c’est souvent eux qui en parlent le mieux. C’est pour ça que nous laissons ici la parole à Michèle
Achetez les gourmandises de mamounette2017 est le lancement d’une boutique en ligne avec Pourdebon. J’ai discuté longuement et plusieurs fois avec une collaboratrice pour la mise en place. Nous avons travaillé à mon rythme et avec beaucoup de souplesse et gentillesse. J’ai appris énormément et même si c’est encore un peu compliqué pour moi, j’ai toujours à ma disposition un numéro de téléphone pour m ‘aider.
Il y a un véritable respect du producteur ; je trouve que le concept de commercialisation est inédit car on est vraiment proche des clients, qui lui peut donner son avis sur la réception de son colis ce qui permet de ne jamais tomber dans la facilité d’une simple commande. Du début à la fin, une histoire se raconte entre producteur et consommateur . Pourdebon, c’est aussi la défense du terroir, mon cheval de bataille que je défend avec force depuis la création de mon entreprise. Le producteur ne fait pas du folklore, il est authentique avec de vrais valeurs de savoir-faire mais aussi de transmission souvent familiale.