Généreuses en goûts et nutriments les plantes sauvages ont tellement à nous offrir. Nous sommes allés interroger L’Herbandine, spécialiste des herbes, aromates et plantes sauvages comestibles. Amandine, sa gérante, nous dit tout sur les vertus des plantes sauvages.
Un éventail de saveurs infini.
On peut chercher l’émerveillement dans l’exotisme de produits venus de loin… ou alors plonger dans l’univers gustatif des plantes sauvages ! Les jeunes pousses d’ortie ont un goût délicat (des notes de haricot verts lorsqu’elles sont crues et un goût plus iodé lorsqu’elles sont cuites), la berce, selon les parties utilisées et les modes préparation évoque la noix de coco, la mandarine, le céleri branche, les graines de coriandre, et la benoîte nous fait voyager en Inde avec ses arômes de clous de girofle et de cannelle,…
Des trésors nutritionnels, bien plus riches que leurs cousines cultivées.
Elles renferment en quantité des protéines, glucides, lipides, vitamines, sels minéraux, oligo-éléments, antioxydants, acides gras oméga-3…
Par exemple, le cynorrhodon contient trente fois plus de vitamine C que le citron, l’ortie trois fois plus de fer que les épinards, les feuilles de pissenlit autant de provitamine A que les carottes…
Des alliées de notre santé.
Bien préparées (fraîches, crue, cuissons douce, association avec une alimentation naturelle), les plantes sauvages contribuent à la bonne santé de notre organisme. En effet, elles apportent de la vitalité grâce à leur forte teneur en nutriments (vitamines, minéraux…).
Par ailleurs, beaucoup d’entre elles contribuent à un drainage du foie ou des reins.
Des produits frais, locaux, naturels et de saison par excellence !
Les plantes sauvages sont rustiques et adaptées naturellement au climat. Ainsi, elles surmontent généralement mieux les aléas climatiques que leurs homologues cultivées. Deux saisons sont idéales pour consommer les plantes fraîches. Au printemps, traditionnellement, les anciens consommaient une multitudes de salades et pousses sauvages durant la période creuse. Ces « légumes de soudure », abondants et nutritifs, permettaient de faire la transition entre les légumes de garde récoltés avant les grands froids de l’hiver et les légumes nouveaux qui arrivant parfois à la fin du printemps. Si l’arrière saison est propice (humide et douce), on pourra dénicher de belles repousses et profiter encore des bienfaits de plantes avant d’entrer dans le cœur de l’hiver.
Quelle recette avec des plantes sauvages ?
Nous partageons avec vous une recette imaginée par Amandine: les jeunes feuilles de berce cuites à la crétoise. Pour cette recette, il vous faudra :
- 100g de jeunes feuilles ou bourgeons de berce
- de l’huile d’olive ou huile locale de qualité,
- du jus de citron,
- de la fleur de sel
- des graines de sésame toastées.
Pour la préparation, faites cuire les feuilles de berce à la vapeur juste avant de passer à table (3 à 5 minutes max). Les feuilles doivent être souples mais se tenir entière si on les saisit. Servir immédiatement et ajouter un filet d’huile, un peu de jus de citron, une pincée de fleur de sel et une cuillère à café de sésame grillé. A déguster sans attendre !
Pour une autre recette a base de plante aromatique, retrouvez notre emblématique pesto à l’ail des ours.
